Les curés font leur rentrée

Francis Aylies, Journal d’un curé de quartier, Bordeaux : éd. Le Festin, 2016, 149 p., 18 €.

Jean Mercier, Monsieur le curé fait sa crise, Paris : éd. Quasar, 2016, 174 p., 12 €.

La rentrée littéraire 2016 a vu la sortie de deux livres sur la prêtrise et la vie sacerdotale. Sur un ton différent, l’un étant un recueil de messages, l’autre un roman, et tous deux avec beaucoup d’humour, ces ouvrages soulignent les difficultés du quotidien des prêtres : les attentes démesurées de certains de leurs fidèles, leur solitude face aux problèmes, la conciliation des opinions parfois opposées de leurs paroissiens…

CouvCureQuartier.inddJournal d’un curé de quartier

Inspiré par le Journal d’un curé de campagne de Bernanos, Francis Aylies, curé de Bègles près de Bordeaux, réunit ici les courriers électroniques qu’il a adressés au Pape François de décembre 2015 à mars 2016. Sans réponse du Saint-Père, il lui dit tout l’espoir qu’il met en lui. Confronté à des cas difficiles, célébrant beaucoup d’enterrements, il lui confie ses moments de doute comme ceux qui le réconfortent dans un monologue à cœur ouvert.

Monsieur le Curé fait sa crise

Depuis sa sortie au mois de septembre, cet ouvrage est une heureuse surprise : une œuvre de fiction, écrite sur un ton moderne, qui montre l’Église sous un jour positif, loin de l’image surannée qui lui est souvent associée. Pourtant, sur le ton de l’humour c’est un sujet grave qui est abordé : la solitude et le mal-être des prêtres.

Le père Benjamin Bucquoy est le curé de la paroisse de Sainte-Marie-aux-Fleurs. Comme il se doit, tous les problèmes lui sont systématiquement soumis, des plus futiles aux plus graves. Un matin, rien ne va plus : Monsieur le curé a disparu.

Dans la galerie de portraits, nous reconnaissons des figures à la fois communes et touchantes : le jeune prêtre ambitieux, le curé qui veut vivre pleinement sa foi à travers une liturgie qu’il juge belle et qui porte du sens, mais qui ne fait pas l’unanimité dans sa paroisse, la paroissienne parfaite qui a la main-mise sur l’organisation du moindre événement, la personne éloignée de l’Église qui se convertit…

Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, évêque de Gap et d’Embrun, revient sur ce livre dans sa chronique Les dimanches du 25 septembre 2016 :

Hélène Biarnais
bibliothécaire du diocèse de Gap et d'Embrun

One comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *