Jean-Joseph Rossignol est né le 3 juillet 1726 au hameau de Saint-Antoine à La Pisse, devenue ensuite Pelvoux, actuelle commune de Vallouise-Pelvoux dans les Hautes-Alpes. En réalité, le véritable patronyme de sa famille est Estienne. Pour en distinguer les membres, il a été nécessaire que la branche dont est issu Jean-Joseph prenne le nom de Rossignol. Sa mère est une Queyras, famille vivant à La Roche (actuellement La Roche-de-Rame) où il passe une partie de son enfance avant d’entrer chez les jésuites à Embrun.
La vie de Rossignol de Vallouise est bien connue. Son œuvre littéraire également, notamment grâce aux dictionnaires biographiques qu’il ne faut jamais hésiter à consulter quand vous recherchez un personnage public. Au début du XIXe siècle, il apparaît sur les listes des prêtres sans emploi et devant recevoir une pension de la puissance publique. La perçoit-il réellement tandis qu’il réside dans le Piémont ? Toujours est-il qu’en 1807 son nom est rayé de la liste. Il n’en fallut pas plus pour que le chanoine Paul Guillaume, archiviste et historien haut-alpin au début du XXe siècle, fixe son décès à cette année-là.
L’abbé Jean-Jacques Rossignol, son neveu né en 1790 et curé d’Embrun jusqu’à son décès en 1873, était une source sur son oncle pour les historiens du XIXe siècle. En revanche, ceux-ci n’avaient pas accès à l’état civil, ici celui de Turin où réside Jean-Joseph Rossignol à la fin de sa vie. Aussi, ses dates de décès supposées s’échelonnaient-elles entre 1805 et 1817. Pour résoudre cette difficulté, il a suffi d’un message électronique aux archives communales de Turin : il est décédé le 9 février 1815.
Les ouvrages de Rossignol de Vallouise, ou bien ceux des auteurs avec lesquels il polémique, consultables à la médiathèque Mgr Depéry, se trouvent ici.
Luc-André Biarnais archiviste du diocèse de Gap et d'Embrun
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