Martial Codou, Le monastère invisible de Jean-Paul II, Paris : Salvator, 2016, 207 p, 16,50 €.
« Ne souffrez pas pour rien, c’est trop triste ! » conseillait Marthe Robin (p. 58, 67). Diacre, marié à Chantal et père de trois enfants, Martial Codou a suscité ce monastère invisible qui unit dans la solidarité spirituelle et la prière les personnes qui souffrent physiquement, moralement, spirituellement. Toute personne peut adhérer à la perspective de foi de ce monastère, ou s’engager à offrir ses épreuves au Seigneur pour les autres souffrants, pour le monde et l’Église. Dans la préface, Mgr Dominique Rey, évêque du diocèse de Fréjus-Toulon, donne tout son appui à ce monastère invisible qui transfigure les souffrances humaines en offrandes d’union à la Passion du Christ, dans la communion des saints, et qui débouche sur la paix et la joie intérieures.
Travaillant en boulangerie avec son épouse, Martial Codou raconte sa conversion et l’appel de Dieu. Diacre, il est maintenant chargé d’un service pastoral auprès des malades, des prisonniers, des personnes handicapées ou en diverses épreuves (perte d’un enfant, avortement). Il fonde la spiritualité de ce monastère solidaire sur la Parole de Dieu (Job, Évangiles, saint Paul) et sur les orientations de Jean-Paul II, ses prédications, ses discours (Dignité et apostolat de ceux qui souffrent), sa lettre apostolique sur Le sens chrétien de la souffrance humaine, et l’encyclique, L’Évangile de la vie… Si la souffrance est vécue en union avec le Christ et la Vierge Marie, et en offrande de soi pour les autres, elle est transfigurée. Chaque souffrant peut devenir porteur d’une mission authentique et indispensable. La foi rayonnante de l’auteur est marquée par un profond lien avec la Vierge Marie et aux lieux de pèlerinages (p. 169 : Notre-Dame du Laus, Paray-le-Monial, Medjugorje…).
Illustré par des faits très concrets et des témoignages émouvants, ce livre est particulièrement riche de l’expérience humaine dans l’amour familial et dans les épreuves (des couples, familles, pardons nécessaires, réconciliations). Un livre riche aussi d’une foi entraînante partagée en Église, d’espérance, et de joie, en même temps que de vie spirituelle ancrée dans la Parole de Dieu et la vie sacramentelle.
Père Pierre Fournier diocèse de Gap et d'Embrun 1948 - 2021