Charles Wright, Le chemin du cœur : l’expérience spirituelle d’André Louf (1929-2010), Paris : Salvator, 2017, 296 p., 21 €.
André Louf (1929-2010) est un moine cistercien, qui fut abbé du monastère trappiste du Mont-des-Cats pendant 35 ans, avant de se retirer en ermitage à Simiane. Pour lui, (p. 13) « le but de la vie monastique n’est pas de réaliser des prouesses ascétiques comme un athlète accumulerait des exploits : à la force du poignet et pour en tirer une gloire ; il est de conduire le moine à l’impasse, à l’échec, au brisement du cœur, ce point mort ou ce point d’épuisement où l’homme confronté à ses fragilités et pataugeant dans sa pauvre vérité jusqu’aux genoux, découvre que seul, il ne peut s’en sortir. » Élu abbé durant le déroulement du concile Vatican II, il a œuvré pour le ressourcement de la vie monastique, (p. 17) « réinterprétant toute la tradition des Pères à la lumière de l’anthropologie contemporaine ».
Au cours de ses recherches, Charles Wright découvre les trois volumes du Journal spirituel de Dom Louf, jusqu’alors inexploité. Entre 1958 et 1997, Dom Louf a tenu le journal de sa prière, de sa relation à Dieu et de ses progrès spirituels, (p. 17) « où le moine exposait sans fards ses doutes, ses désirs, ses contradictions, ses souffrances, ses élans et ses aspirations ».
Cette étude poussée, qui aborde la figure de Dom André Louf sous un angle à la fois indispensable et jusqu’alors peu étudié, donne envie de se plonger dans l’œuvre du maître spirituel. Vous trouverez ici tous ses titres disponibles à la médiathèque.
Hélène Biarnais bibliothécaire du diocèse de Gap et d'Embrun