Christophe Dickès, Le Vatican, coll. Vérités et légendes, Paris : Perrin, 2018, 270 p., 13 €.
Nulle autre institution que l’Église n’a été aussi critiquée, dès l’époque médiévale. La papauté est l’objet de fantasmes et de théories complotistes, basées sur l’ampleur des pouvoirs revendiqués au Moyen-Âge, sur les abus moraux des papes à la Renaissance. La vente des indulgences est l’épisode qui a suscité la réaction de Martin Luther (1483-1546) et a donné naissance au protestantisme.
À partir de l’époque moderne, le pouvoir temporel du pape est remis en question. Les princes puis les gouvernements européens tentent de les tenir sous leur emprise. Les crises politiques diminuent après le concile Vatican II car (p. 11) « Les interventions du pape auprès des communautés humaines, comme l’écrivait Jean XXIII dans son encyclique Pacem in terris (La Paix sur la terre, 1963), sont d’essence morale ».
Cet ouvrage s’inscrit dans la continuité du Dictionnaire du Vatican et du Saint-Siège dirigé par Christophe Dickès, paru en 2013 dans la collection Bouquins chez Robert Laffont. L’objectif ici est de (p. 13) « répondre, autant que faire se peut, tout en faisant litière des légendes et des semis-vérités, à des questions régulièrement abordées dans le monde médiatique et dans les conversations que nous avons dans notre quotidien, en y apportant les réponses d’un historien ». Vingt-trois questions médiatiques et provocatrices portant sur la papauté contemporaine (1870-2013) trouvent des réponses en quelques pages, appuyées sur des faits historiques.
Hélène Biarnais bibliothécaire du diocèse de Gap et d'Embrun