Le care, une nouvelle approche de la sollicitude ?, sous la dir. de Françoise Parmentier, coll. Confrontations, Paris : Artège Lethielleux, 2016, 178 p., 16,90 €.
Le mot anglais care, devenu familier en France au cours de la dernière décennie, signifie « prendre soin des autres, démontrer de la sollicitude » (quatrième de couverture). Il désigne la sollicitude en tant que concept éthique, politique et sociologique. Cette philosophie, « entre théorie et pratique, morale et politique » (p. 7) est née aux États-Unis dans les années 1980 des travaux initiés par Caroll Giligan, philosophe et psychologue, et Joan Tronto, politologue. Ce terme s’applique autant au personnel médical et paramédical qu’aux aidants naturels qui entourent les personnes dépendantes.
Après une introduction sur la définition du care et sur son origine, cet ouvrage propose des analyses sociales et politiques, ainsi que des exemples concrets d’actions menées par L’Arche, ATD Quart Monde, et la Société de Saint-Vincent-de-Paul. Il offre aussi une réflexion de foi explorant les relations entre l’Évangile et la sollicitude, tout en présentant finement leurs différences.
« L’éthique et la politique du care sont marquées par une attention à cette vulnérabilité de la vie et du monde, par une conscience du tragique et de la fragilité des choses humaines. […] L’importance accordée à la vulnérabilité est la condition non pas d’une critique de l’autonomie souvent mal comprise, mais sa redécouverte. » (p.163)
Hélène Biarnais bibliothécaire du diocèse de Gap et d'Embrun