Le numéro de janvier de la revue mensuelle des Missions étrangères de Paris – Asie et océan Indien , outre son dossier, donne un aperçu de l’activité de la société : béatification le 11 décembre 2016 de cinq pères des MEP parmi les dix-sept martyrs du Laos, conseil plénier des Missions étrangères de Paris à Séoul en novembre 2016, rencontre avec le nonce apostolique à Paris…
Le dossier de la revue est consacré à la Corée. La vie de la mission y est décrite, par exemple par l’apprentissage « à la manière coréenne » et « en immersion chez les Coréens » (p 34, « mes trois premières années en Corée » par le père Nguyen Duc Tin, p 33-37). De même, un volontaire de la société, Jean-Baptiste Fouquet présente son rôle « au sein d’un foyer de garçons placés par la justice » dans la banlieue de Séoul (p 38-40). Ce type d’article permet de découvrir la réalité sociale et politique d’un pays. C’est également le cas de celui du père Emmanuel Kermoal, supérieur de la communauté des Missions étrangères de Paris en Corée du Sud sur les personnes malades de la silicose (p 23-28) ou dans celui sur le « scandale à la tête de l’État » (p 17) au sujet de la probable destitution de la présidente Park Gun-hye.
Par son histoire locale nous découvrons un christianisme universel
Issu d’une intervention au grand séminaire de Séoul, le texte de Françoise Fauconnet-Buzelin, « liens de cœur, liens de sang, missionnaires français et chrétiens coréens pendant les persécutions, 1835-1866 » évoque le destin de missionnaires, parmi lesquels Jacques Chastan et Henri Dorie, et des Coréens martyrisés à la même époque (p 42-56). Françoise Fauconnet-Buzelin est l’auteur de Mourir pour la Corée, Jacques Chastan missionnaire apostolique du diocèse de Digne (L’Harmattan, 1996). Elle a également rédigé un article sur Jean-Martin Moyë pour Eglise dans les Hautes-Alpes (février 2015). Mgr René Dupont, quant à lui, publie un récit de 1857 où un missionnaire écrit l’histoire du baptême de Kim Kyriang Félix-Pierre, au supérieur du séminaire des Missions étrangères de Paris. Ce supérieur est le père François Albrand (1804-1867) dont la biographie est bien connue dans les Hautes-Alpes, notamment par les travaux de Louis-Etienne Albrand et Maria-Grazia Grosso : Les Chemins de lumière, de Saint-Crépin Hautes-Alpes, à la Chine – Extrême orient.
Luc-André Biarnais archiviste du diocèse de Gap et d'Embrun