Les Évangiles, traduits du texte araméen, présentés et annotés par Joachim Elie et Patrick Calame, Paris et Perpignan, Desclée de Brouwer, 2012, 2016 pour la présente édition, 361 p.
Joachim Elie et Patrick Calame soulignent, dans la partie introductive, que la version araméenne ou syriaque de la Bible est celle utilisée par de nombreuses Eglises orientales. « L’araméen est la langue que parlaient les juifs en Palestine » et « on peut imaginer combien […] les paroles araméennes de Jésus ont été mémorisées par les disciples, puis transmises dans le Proche-Orient où elles étaient comprises » (p 12-15).
Il s’agit bien ici d’une traduction francophone contemporaine de la Bible en langue araméenne. Nous retrouvons ici un élan semblable à celui du travail d’André Chouraqui.
La bibliographie, de 26 titres, contient des traductions anglophones de la Bible comme celle de la Bible society Jerusalem (1989) ou issue de la recherche allemande (Biblia hebraica stuttgatensia, notamment). Des dictionnaires édités en « Occident » et à Beyrouth sont également cités. En revanche, L’Araméen parlé à Ma’aloula (Damas, 2005) ne se trouve pas dans cette liste. Pourtant, dans cette localité syrienne, l’anglais pour l’accueil des visiteurs, l’arabe comme langue d’usage et l’araméen se côtoyaient avant la guerre civile en cours.
Pour qui veut approfondir sa connaissance de l’Ecriture sainte, ce livre est accessible tant dans sa présentation (police et casse de caractères très lisibles) que par son prix (21 €). Une bibliothèque ecclésiastique se doit de la proposer à ses lecteurs au même titre que la traduction œcuménique, celles de la Bible de Jérusalem et du chanoine Osty. De même, une traduction ancienne et polyglotte du XVIe siècle et celle en occitan parue en 2013 peuvent se trouver à la disposition des publics.
Enfin, la Médiathèque Mgr Depéry du diocèse de Gap et d’Embrun anime un site internet consacré à la Bible : https://biblesgap.wordpress.com/.