Guan Jian, La pluie de l’aube, Fontanil-Cornillon, Zonaires éditions, 2016, 125 p. 13,50 €.
Une bibliothèque diocésaine a pour mission principale de mettre à disposition de ses publics des ouvrages de théologie et d’histoire de l’Église. Elle s’inscrit forcément dans un territoire et, donc, est parmi les acteurs du livre de celui-ci. Mettre en valeur la littérature locale est l’un des rôles de ces bibliothèques. En effet, depuis deux millénaires, l’Église a participé à l’histoire de la littérature.
Guan Jian, dont la biographie se trouve sans difficulté sur internet, vit en France depuis 1990. Si elle réside à Lyon aujourd’hui, elle est aussi Gapençaise. Elle répond, par les actes, à la question posée page 10 : « tu te sens facilement chez toi partout. Comment fais-tu ? »
Lors de la publication de La pluie de l’aube, Guan Jian a été interrogée par Héléna Patras, pour RCF Alpes-Provence. L’interview est disponible sur le site de l’éditeur Zonaires. L’auteur avait également donné à la parution de La clé de mes songes, une interview pour l’émission commune à RCF Alpes-Provence et Fréquence Mistral, Marque Page.
N’oubliez pas les saveurs de notre pays
La Pluie de l’aube est un recueil de nouvelles. Chacun des textes peut se lire indépendamment même si l’ouvrage a une cohérence d’ensemble. Le style poétique, empreint de nostalgie, donne tout son cachet à l’ouvrage, comme le souligne Françoise Guérin, elle-même nouvelliste lyonnaise, dans la préface.
Si ce recueil est évidemment œuvre d’imagination, il nous dit beaucoup de la vie de l’écrivain et de ses pays. Elle-même écrit (p 119) « J’ai le sentiment de marcher dans ses pas [ceux de Yan Shan Shan, l’héroïne]. Elle vit en moi. C’est comme si j’avais avec moi l’âme de cette femme que je n’ai jamais connue ».
Luc-André Biarnais archiviste du diocèse de Gap et d'Embrun